Ski de rando – Col du Passon
Rendez-vous aux aurores (7h00)n ce samedi 28 janvier, pour partir en direction de Chamonix puis monter garer la voiture au Tour. Yann et Philippe partent de Bourg-en-Bresse. Ils retrouvent en route Julienne et Cyrille pour covoiturer.
La voiture est garée à l’arrivée du parcours (précaution judicieuse compte tenu de la fin, un peu tardive, de l’aventure !).
Arrivée à Argentière, ils prennent les télécabines de Lognan puis de Bochard pour gravir sans trop de fatigue (!) les premiers 2370m. Après une courte descente, l’ascension peut débuter en direction du Col des Rachasses (+400m). Un passage un peu pentu surplombe une petite barre rocheuse, à l’approche du col. La trace est faite, la neige est dure, un peu gelée… Faut-il installer les couteaux sur les skis ? La question sera rapidement réglée après la chute d’un anglais quelques mètres devant le groupe. Une centaine de mètres de glissade intégrant le saut de ladite barre rocheuse !… Chute heureusement sans gravité. Il venait de jouer son joker !
3037m, arrivée au Col des Rachasses… Ils poursuivent un peu la montée en direction du Col des Grands Montets pour basculer ensuite dans la descente vers le glacier d’Argentière. 700m de ski sur une neige dure mais agréable qui les conduit jusqu’au pied de la montée au Col du Passon.
Le ciel est entièrement bleu mais la température reste fraiche. Ils traversent, sans trop de difficultés, le labyrinthe des crevasses pour venir buter dans la moraine latérale droite du glacier. Il faut déchausser, mettre les crampons et installer les skis sur le sac pour en franchir les 100m un peu raide. Les 600m suivants les conduisent au pied du Col du Passon. Tandis que les 150 derniers mètres sous le col, se parcourent avec les skis sur le sac et les crampons aux pieds.
Les différentes manips, associées à diverses fatigues les amènent au sommet du Col vers 16h30 (C’est un peu tard mais encore jouable pour terminer juste avant la nuit !).
Il parait (selon Julienne) que l’espacement des marches menant au col avaient dû être calculé uniquement pour pénaliser les courts sur pattes 😉
Une fois le col franchi, il ne reste plus qu’à dévaler les 1500m de pentes plus ou moins raides en direction du Tour. Une bien belle descente qui chauffe les cuisses pour les rendre rapidement douloureuses !
Les dernières pentes sont en vue. La nuit aussi !… le brouillard monte de la vallée et la bière (ou le chocolat chaud) se profilent à l’horizon.
C’est à ce moment qu’une voix émerge des pentes raides boisées au-dessous du groupe : « Y a quelqu’un ?… On a un blessé, vous pouvez venir nous aider ? ». Deux skieurs sont arrêtés dans les arbustes en dessous de l’itinéraire. L’un deux à une épaule luxée et ne peut plus bouger. Cyrille, Julienne et Yann continueront la descente tandis que Philippe restera avec les deux skieurs pour appeler les secours et préparer l’hélitreuillage du blessé. L’affaire sera rondement menée de nuit et dans le brouillard (Efficace le PGHM !!!) mais ils laisseront le skieur valide et toutes les affaires du blessé évacué (d’autres secours les attendaient). Les affaires en trop seront rangées pour rester sur place et attendre d’être récupérées. Philippe accompagnera le rescapé pour la fin de la descente. Ils retrouveront en route le reste de la troupe, pour arriver à la voiture vers 19h30.
Tout était bien qui finissait bien !..
Tout aurait aussi pu devenir plus difficile si Philippe n’avait pas retrouvé, de nuit, le sac de Julienne qu’il transportait en plus de son sac depuis un petit moment. Il lui avait malencontreusement échappé lors des manips de sauvetage pour dévaler la pente et sauter les barres rocheuses au-dessous. Les clefs de la voiture se trouvaient dans le sac !
Heureusement qu’une courte recherche nocturne a permis de retrouver rapidement le sac au cours de la descente.
Tout était bien qui finissait bien !
Benoit et son ami blessé ont pu rejoindre Strasbourg, dans la nuit… sans avoir récupéré le sac et les skis abandonnés dans les pentes raides.
A suivre… 🙂
Les photos sont ICI